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Le sport booste le cerveau

Sport et les performances du cerveau

Nous traiterons ce mois-ci le sport sous un nouvel angle : Ses bienfaits sur les performances du cerveau. Il est reconnu que l’activité physique est un moyen efficace pour lutter contre les maladies cardiovasculaires, respiratoires ou encore l’obésité. Mais il est désormais incontestable que le sport a des effets bénéfiques sur le plan cognitif. Plusieurs études contredisent l’idée reçue selon laquelle « gros muscle » renvoie à un petit cerveau, d’où l’expression « tout dans les jambes, rien dans la tête ». En effet, une étude menée par l’Institut Howard Hughes a montré que les souris habituées à l’activité physique avaient 2,5 fois plus de neurones que les autres. Une autre étude s’est concentrée sur les femmes de plus de 65 ans : il a été observé que les plus actives physiquement gardent leur fonction cognitive en bon état, contrairement aux plus sédentaires qui subissent une détérioration de leurs capacités intellectuelles. Le sport rendrait-il vraiment plus intelligent ?
Le docteur Kisou Kubota de l’Université de Nihon Fukushi à Handa, au Japon, montre que le sport contribue à « une nette amélioration du lobe préfrontal ». Cette constatation est née d’une expérience qu’il a menée sur sept jeunes personnes à qui il a fait passer plusieurs tests de capacités intellectuelles avant et après une période d’activité physique. Avant de repasser les tests, il leur a été proposé un programme de footing d’une demi-heure deux à trois fois par semaine durant 12 semaines. Il s’avère que le score de bonnes réponses était significativement plus élevé, avec un temps d’exécution plus rapide après cette période sportive. Encore plus intéressant, les résultats revenaient à leur point de départ lorsque les sujets s’arrêtaient de courir. Pour le docteur Kubota, la conclusion est éclairante : « l’activité physique est un agent aidant sur le plan intellectuel ». Grâce aux nombreuses preuves scientifiques sur le sujet, le lien direct entre le corps et l’esprit est indéniable. Étant curieux, nous ne pouvons pas nous arrêter à cette confirmation. Allons comprendre où et comment cela fonctionne…

Bouger pour un cerveau performant !

L’activité physique agit sur notre cortex de plusieurs façons. Pour commencer, elle a le pouvoir de remodeler le cerveau (neuroplasticité), de créer de nouveaux neurones (neurogenèse) et d’améliorer les connexions synaptiques.

En effet, l’exercice stimule des facteurs neurotrophiques, comme le fameux BDNF (Brain Derived Neurotrophic Factor). Cette protéine joue un rôle clé dans la croissance, la survie et la différenciation des neurones. Elle participe aussi à la neuroplasticité synaptique, essentielle pour l’apprentissage et la mémoire.

Ensuite, l’activité impacte la neurogenèse (la création de neurones) de l’hippocampe, une région impliquée dans la mémoire et l’apprentissage, ce qui ralentit le déclin du cerveau.

Enfin, le sport contribue aussi à la production de neurotransmetteurs comme la dopamine, qui favorise la motivation, l’apprentissage et la mémoire. On peut citer aussi la sérotonine, connue pour réguler l’humeur et réduire le stress. La noradrénaline, quant à elle, accroît l’attention et la vigilance.

Le sport, un carburant pour les neurones

Les effets du sport sur la circulation sanguine et l’oxygénation des organes sont réputés pour leurs bienfaits sur le corps mais ils sont aussi bénéfiques pour les performances du cerveau. L’exercice stimule la production d’oxyde nitrique (important pour dilater les vaisseaux sanguins et améliorer la circulation). Cela assure un meilleur apport en oxygène et en glucose, des carburants pour le bon fonctionnement des neurones. Cet aspect est d’autant plus important qu’un cerveau mal oxygéné est souvent  la cause de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Parallèlement, l’exercice favorise l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins), un élément essentiel garantissant une meilleure irrigation en nutriments vers les zones du cerveau actives.

L’exercice, un antistress

Le sport a une action modulatrice sur le système nerveux et les hormones. En effet, il permet de réguler le cortisol chronique, préservant ainsi les fonctions cognitives et émotionnelles. De plus, l’augmentation des endorphines et de la sérotonine procure une sensation de bien-être et renforce la résilience mentale. De surcroît, le système parasympathique (qui calme l’organisme) est stimulé plus facilement grâce à l’activité, ce qui favorise un effet relaxant. De fait, un cerveau serein est un cerveau plus lucide, car davantage d’énergie mentale est disponible pour les zones impliquées pour la réflexion, la concentration et la mémoire. En effet, un stress excessif bloque l’hippocampe, qui, rappelons-le, est le siège de la mémoire. Dans cette optique, le sport est particulièrement recommandé pour les personnes hyperactives, dont le cerveau est anormalement pauvre en dopamine, celle-ci n’étant pas correctement capturée par les synapses. Par conséquent, se mettre en mouvement les aide à mieux se concentrer. Plutôt que de chercher à les immobiliser, il suffit d’orienter leur énergie vers le mouvement en fixant des objectifs ludiques.

 

Les actions du sport sur le cortex préfrontal et le cervelet

L’activité physique et en particulier les disciplines nécessitant réactivité et stratégie, agissent sur les zones exécutives du cerveau. Ses effets positifs sur les neurones, liés à une circulation sanguine plus fluide, à la sécrétion d’hormones stimulantes, à la neurotrophique et à la neuroplasticité, contribuent au développement du cortex préfrontal. Cette partie du cerveau est responsable de la prise de décision, de l’inhibition des comportements impulsifs, de la résolution des problèmes et de la planification. Ainsi, l’individu améliore ses capacités d’anticipation, d’adaptation et de décision.

 

De plus, les sports de précision facilitent la communication entre le cervelet et le cortex préfrontal, optimisant ainsi la coordination et l’adaptabilité cognitive. Rappelons qu’il agit également sur l’hippocampe, une intervention renforçant la mémoire des schémas moteurs et des informations spatiales.

Sport, un moyen efficace de prévention contre le déclin cognitif

Les bienfaits du sport sur le cerveau poussent de nombreux professionnels à l’adopter comme moyen de prévention contre les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. En effet, la neurogenèse et la circulation sanguine protègent certaines zones du cerveau, comme l’hippocampe, particulièrement vulnérable au vieillissement, préservant ainsi la mémoire.

De plus, l’activité physique contribue à la diminution de la cytokine pro-inflammatoire, impliquée dans les maladies neurodégénératives. Parallèlement, l’augmentation du BDNF et une meilleure régulation du glucose et de l’insuline sont des facteurs supplémentaires aux effets neuroprotecteurs.

Cependant, il est important de souligner qu’une activité sportive excessive peut avoir l’effet inverse. Une surcharge d’efforts combinée à une récupération insuffisante entraîne une augmentation des cytokines pro-inflammatoires retardant la récupération, causant des blessures musculaires, mais pouvant également affecter la concentration, accroître l’anxiété et favoriser la dépression.

C’est pourquoi, il est précisé que ces bienfaits sont le fruit d’une activité physique modérée, respectant des temps de récupération.

 

La confiance en soi aiguise l’intelligence

Le sport est aussi réputé pour renforcer la confiance en soi : un facteur clé de la performance cérébrale. Constater sa progression à travers des éléments concrets permet à l’individu de prendre conscience de ses capacités et de se fixer des objectifs plus ambitieux. Avec un ego rechargé, il peut ainsi mieux se projeter dans ses tâches quotidiennes. La confiance en soi influence la manière dont le cerveau traite les informations, prend des décisions et gère le stress.
Dans un premier temps, la confiance en soi réduit l’activation de l’amygdale, région du cerveau liée à la peur et au stress, par conséquent moins de cortisol facilite le fonctionnement du cortex préfrontal.
Dans un deuxième temps, elle active aussi le circuit de la récompense (noyau accumbens, situé dans le cortex préfrontal) et la production de dopamine, neurotransmetteur clé pour la motivation. Cette combinaison renforce les comportements positifs et la persévérance.

Enfin, la confiance en soi agit aussi sur le cortex préfrontal dorsolatéral, chargé de la planification et de l’analyse. C’est pourquoi, une personne confiante, qu’elle soit athlète, étudiante face à une copie d’examen ou cheffe d’entreprise, développe sa capacité à prendre des décisions rapides et efficaces, même en situation de stress.
Pour résumer, les découvertes scientifiques montrent que le sport n’est pas seulement un outil d’esthétique ou de bien-être physique. Aujourd’hui, l’affirmation de Juvenal, le poète romain, au 1er siècle après JC « un esprit sain dans un corps sain prend tout son sens. L’activité physique remplit deux conditions essentielles pour notre cerveau. Elle favorise la neurogenèse mais, l’intelligence ne se limitant pas au nombre de neurones et dépendant aussi des connexions entre les différentes parties du cerveau, elle permet de créer de nouveaux circuits nerveux, élargissant ainsi la vision de l’esprit et facilitant la recherche de solutions dans des situations critiques. Il est donc essentiel de considérer le sport comme un outil indispensable pour stimuler le leader qui sommeille en chacun de nous…

 

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